Je reviens aujourd’hui sur mon premier trimestre de grossesse, après l’annonce faite aux moment des fêtes de fin d’année. Il était temps que je rédige ce bilan car au moment où j’écris ces lignes, je suis déjà sur la fin de mon deuxième trimestre !
Le premier trimestre a été assez particulier entre joies et grosses inquiétudes, liées à ma fausse couche. Comme expliqué justement dans cet article relatant cet épisode douloureux, il s’est très vite ponctué par l’arrivée de ma seconde grossesse. Mon retour de couches est venu marquer le début de celle que je suis en train de vivre.
J’ai découvert la bonne nouvelle un samedi matin, quelques jours après notre 1er anniversaire de mariage. Le futur papa était encore tout endormi lorsque je lui ai glissé entre les mains un livre au titre explicite : Papa débutant.
Si j’ai donc pu relativiser rapidement ce qui nous était arrivé avec ce nouveau test positif, cela m’a immédiatement replongé dans des mauvais souvenirs. Peur de me faire une nouvelle fausse joie, de revivre ça et donc pas l’envie de me projeter immédiatement. Je disais même à mon mari que j’aurais voulu apprendre cette grossesse directement au troisième mois afin de m’épargner des angoisses inutiles. Le top aurait été pour moi de n’avoir aucun suivi médical les premières semaines pour ne pas trop y penser. Néanmoins, difficile d’ignorer ma nouvelle condition et n’étant pas immunisée contre la toxoplasmose, j’ai tout de même recommencé à me faire suivre chaque mois dès le début.
Je pose de nouveau par ici l’évolution de mon baby bump du premier trimestre :
Les symptômes du premier trimestre de grossesse
Quasiment inexistants. Pour la fatigue et les maux de tête, je me suis obligée (enfin plutôt mon homme) à faire des micro siestes après manger, même si je n’avais pas l’impression d’en ressentir le besoin. Autant tirer profit de l’avantage de travailler à la maison.
Les seules choses ayant changées dans mon quotidien furent la prise de vitamines de grossesse et le port de bas de contention tous les jours.
Mis à part ça, mon unique symptôme du premier trimestre a transformé mes angoisses en réalité. En effet, à seulement 6SA soit tout juste un mois de grossesse, je découvre une nouvelle fois de légères pertes marrons en allant aux toilettes. Timing identique à ma première fausse couche… Je m’effondre alors en me disant que je vais de nouveau revivre ça et commence déjà à me demander quel est le problème avec mon corps qui accepte rapidement la vie pour la rejeter aussitôt.
À cause de mon groupe sanguin (rhésus négatif et problème d’incompatibilité), j’ai appris à mes dépends quelques semaines plus tôt, que je dois recevoir une dose de Rophylac à chaque perte de sang, chutes ou encore chocs violents afin d’éviter toute transmission. Nous voilà donc de retour aux urgences, mais au Portugal cette fois-ci, notre second espoir déjà parti en fumée. L’attente est très longue, ce qui nous laisse le temps d’envisager le futur en se disant que la prochaine fois sera sans doute la bonne. À ce moment là, j’écartais totalement la possibilité que ma grossesse soit évolutive. Mon souhait était de recevoir mon injection afin de rentrer au plus vite chez nous et laisser la nature faire son travail.
Le choc de l’annonce
Alors quelle ne fut pas ma surprise, lorsque plus de 5 heures après ma découverte angoissante aux toilettes, la gynécologue des urgences m’annonce : “tout va bien avec votre bébé“. Mon mari n’ayant pas eu le droit de m’accompagner, c’est seule et abasourdie que je découvre “officiellement” cette grossesse. C’est la toute première échographie que je réalise et celle-ci me confirme que pour le moment, tout va bien. Diverses raisons sont évoquées pour la perte de sang (vieux sang dans le col, col fragile…) mais l’embryon est bel et bien présent, au bon endroit. Je ressors encore sous le choc de cette nouvelle pour annoncer à mon homme que finalement, nous avons de nouveau le droit d’y croire..
Après ces montagnes russes, nous rentrons chez nous à 1h du matin, rincés émotionnellement.
La semaine suivante, nous sommes de retour en France le temps d’un week-end et j’en profite pour voir ma gynécologue française. C’est à ce moment là, que mon homme découvrira les premières images de la vie qui s’est nichée au creux de mon ventre.
À mon grand malheur, si j’avais pensé que l’épisode des urgences s’était arrêté aussi vite qu’il avait commencé, je me mets à saigner toute ma 8ème semaine d’aménorrhée. Je décide de ne pas retourner à l’hôpital car quoiqu’il arrive, je suis à présent protégée. Néanmoins, j’ai le moral au plus bas toute cette semaine, ne sachant plus quoi penser.
Mon état d’esprit
Je trouve le temps très long pendant ces premières semaines de grossesse. J’attends autant avec impatience que ne redoute le rendez-vous de la première échographie obligatoire, prévue pour le mois de novembre.
À ce stade et comme pour la première fois, nous avions mis dans la confidence uniquement nos meilleurs amis, parents et frères et soeurs. Cette seconde annonce faite sans trop de formes cette fois-ci, m’a quelque peu frustrée. J’étais peinée de savoir que ces mêmes proches s’attendaient depuis l’été à ce que l’on annonce de nouveau tôt ou tard cette nouvelle. J’ai eu la sensation que l’effet de surprise que j’avais imaginé plus jeune pour ce moment unique dans ma vie, celui de l’annonce d’une première grossesse, m’avait été volé au moment de la fausse couche.
Mon état d’esprit n’est donc pas dès plus positif ni joyeux, ce qui a en plus le don de me faire culpabiliser ! Au lieu de me réjouir de l’absence des premiers symptômes désagréables de grossesse, je trouve cela peu rassurant. Je ne pleure pas sans raison, j’ai très très peu de nausées, aucun vomissement, ni mal aux seins… rien de tout ça, uniquement du stress puissance 1 000. Il y a des jours où je suis la plus heureuse du monde et d’autres où je remets tout en question dans ma tête, bref une sorte de schizophrénie sans fin. Puis-je considérer cela comme un symptôme du début de grossesse ?
La rencontre
Ce premier trimestre se termine tout de même sur une note positive au rendez-vous de l’écho des 12 semaines. Cette fois-ci, nous pouvons voir à l’écran un bébé ! Certes encore tout petit, mais nous voyons de manière très distincte un joli bébé qui se dandine à l’écran. De voir et entendre son coeur battre nous permet à tous les deux de relâcher enfin la pression.
Tout n’est pas rassurant à 100%, nous devons encore attendre l’arrivée de résultats complémentaires pour écarter les risques liés à la trisomie 21 et on nous parle également d’un possible problème cardiaque. Après toutes ces semaines d’angoisse, ces nouvelles ne nous font plus peur et on décide enfin à s’autoriser de profiter de ce bonheur.
Pour une fois dans ma vie, je décide d’apprendre à « lâcher prise ».
Je suis encore très loin de réaliser ce qui m’attend et ce que la vie va me réserver dans les mois et années à venir avec l’arrivée de ce petit bout, mais je suis d’ores et déjà comblée à l’idée de partager cette incroyable aventure au côté de l’homme que j’aime le plus au monde.
Hâte de vous partager la suite, avec un second trimestre bien plus épanouissant ! #alertespoiler
Et vous ? Comment s’est déroulé le premier trimestre de votre grossesse ?
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Lexie says
Hello Marine ! Je me retrouve dans ton récit au niveau des angoisses. Pourtant j’ai eu des symptômes bien présents : nausées, seins très douloureux… Mais j’ai eu du mal à destresser jusqu’à mon écho des 3 mois qui a eu lieu la semaine dernière ! Et j’ai eu plusieurs pertes de sang qui m’ont fait très peur, mais finalement tout va bien 🙏 Je te souhaite un beau dernier trimestre de grossesse 😊
Lexie
marine says
Salut Lexie,
Merci pour ton commentaire.
Heureuse pour toi de voir que tout va bien malgré les pertes de sang qui ne sont heureusement pas toujours synonymes de mauvaise nouvelle…
Profites bien de ta grossesse !
À bientôt