Déjà 2 ans ! Time flies comme on dit ici. C’est fou ce que le temps passe vite depuis que mon fiancé et moi avons débarqué à Dublin, en avril 2015. Je revois cette journée comme si c’était hier. Mes 3 valises léopards sur le chariot à l’aéroport, premier taxi jaune, ce fut le premier jour du reste de notre vie. Je vous donne mon retour d’expérience sur notre expatriation dans la capitale irlandaise.

Nous étions quelque peu perdus il faut bien l’avouer. Nous avions fait le pari de tout quitter en France, tout vendre et laisser temporairement notre chaton à mes parents. Le temporairement est aujourd’hui devenu pour toujours. Il faut dire que cette soif d’inconnu nous titillait depuis un bon moment et nous étions heureux d’enfin se jeter à l’eau pour vivre cette nouvelle aventure ensemble. Nous avions déjà vécu à l’étranger chacun de notre côté, sur des périodes courtes, à l’occasion de stages. Mais reconstruire un quotidien en couple, dans cette ville inconnu, a été un challenge que nous pensons avoir bien relevé !

Comment cette expatriation a été “techniquement” possible ?

Premièrement, il y a eu un élément déclencheur : l’entreprise dans laquelle je travaillais fermait ses portes au mois de mars mais le sachant bien des semaines plus tôt, cela nous a laissé suffisamment de temps pour s’organiser. Je n’avais pas l’envie de chercher de nouveau du travail en France et mon chéri commençait à saturer de sa routine chez Airbus. Il faut savoir que nous sommes partis avec pas mal d’économies de côté (grâce à la vente de nos meubles, voiture etc).

De plus nous avons délibérément choisi une ville dynamique en terme d’emplois. Nous ne pouvions pas non plus nous permettre de rester trop longtemps sans travail. Nous avions des bases correctes en anglais pour commencer à vivre et travailler dans un pays anglophone. Ensuite, tout s’est très vite enchaîné, réservation d’un Airbnb pour notre première semaine sur place, billets en aller simple réservés, déménagement de nos affaires restantes chez nos parents respectifs et nous étions déjà dans l’avion en direction de l’Irlande. C’est l’avantage en choisissant une destination européenne, qui plus est utilisant l’euro, les démarches furent simplifiées.

Zoo de Phoenix park

Nos débuts sur place

Une semaine après notre arrivée dans la capitale, j’avais déjà retrouvé un nouveau travail et mon chéri avait décidé de saisir l’opportunité pour créer sa société. La plus grosse difficulté fut sans doute de devoir vivre en collocation alors que nous vivions seulement à deux avant de partir.

Qui dit nouveau départ, dit nouvelles habitudes. On s’ouvre à une nouvelle culture, une nouvelle langue, on rencontre des personnes d’un peu partout, on s’adapte à un nouveau mode de vie. Un an après : on connaît beaucoup mieux la ville, on a lié de nouvelles amitiés, on décide de garder l’appart que pour nous lorsque nos collocs s’en vont, j’évolue dans ma société. On se sent enfin chez nous. Sensation étrange d’ailleurs que de se sentir autant à la fois chez soi en France que dans un autre pays…

Une autre année s’écoule, second hiver, Halloween, Saint Patrick, on est à présent bien installé. Nos amis et familles respectives viennent nous voir et nous rentrons 3 à 4 fois par an. Les nouvelles technologies et l’infime décalage horaire (seulement 1h), aident à garder le contact avec nos proches. Nos valises sont désormais toujours remplies de reblochon, saucisson, Cubes Or, et de foie gras etc. 😀 Rassurez-vous, on peut quand même bien manger en Irlande, je vous liste d’ailleurs les meilleurs spots pour bruncher à Dublin.

Carrick rope a bridge

Bilan sur l’expatriation :

On évolue, on grandit, on s’enrichit énormément, sans doute bien plus que si nous étions restés au même endroit. Grâce à l’expatriation, on voit les choses différemment, on profite bien plus de ce qui nous manque. La gastronomie française est devenue notre talon d’Achille et les températures clémentes du sud nous obsèdent. Le seul “problème”, c’est que l’on prend goût à cet enrichissement en accéléré et que notre soif de découverte ne cesse de croître… Cette décision a été de loin l’une des meilleures prises sur ces dernières années. Nous sommes actuellement en pleine réflexion sur notre prochaine destination !

Celles et ceux qui vivent ou ont vécus à l’étranger, quel bilan en tirez-vous ?